Processus d’apprentissage, savoirs complexes et traitement de l’information : un modèle théorique à l’usage des praticiens entre sciences cognitives, didactique et philosophie des sciences
Cherchant à établir un pont théorique et pratique entre les sciences de l’éducation, les sciences cognitives et la philosophie des sciences, la thèse développe un modèle didactique à l’interface entre ces disciplines : le modèle allostérique de l’apprendre développé par Giordan et al. (1992), qui s’inscrit dans le paradigme des théories du changement conceptuel.
Inspiré par les travaux récents des psychologues cognitifs sur les processus d’apprentissage tels que les théories du recyclage neuronal (Dehaene, 2007) ou de l’inhibition cérébrale (Houdé & Tzourio-Mazoyer, 2003), et nourri par les diverses théories relatives à l’élaboration de la pensée telles que l’économie comportementale (Tversky & Kahneman, 1982) ou le modèle-cadre SRK (Rasmussen, 1990), ce modèle développe et précise le concept d’allostérie à travers la description et la formalisation des processus de déconstruction-reconstruction des conceptions, qui ont lieu lors des apprentissages complexes.
De la phase de théorisation du modèle, effectuée par un recours aux formalismes de la réactivité chimique en accord avec la métaphore initiale de l’allostérie, on déduit divers environnements didactiques opératoires et féconds pour le praticien de l’enseignement et de la communication des sciences. Ces prévisions théoriques sont alors mises à l’épreuve de l’expérimentation didactique à travers une recherche de terrain sur la notion d’expérience contre-intuitive (Eastes & Pellaud, 2004) menée auprès de différents types de publics.
La soutenance aura lieu en amphithéâtre Langevin à 13h30 - Un cocktail suivra à 17h à l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes - ESPCI ParisTech - 10 rue Vauquelin - 75005 Paris
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