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Rémi Carminati, professeur à l’ESPCI Paris – PSL, et Directeur de la Recherche de 2015 à 2019 vient d’être nommé Vice-Président Recherche de l’Université PSL dont l’école est l’une des composantes. Une nouvelle fonction pour ce chercheur physicien à l’Institut Langevin, désireux de s’investir et d’agir pour la communauté.
Quelles ont été vos motivations pour accepter ce poste de VP Recherche à l’Université PSL ?
D’abord, je pense que PSL est à un moment charnière. Les fondations sont solides, l’université existe et n’est plus un projet, l’Idex est confirmé. Désormais c’est une phase intense de construction et de développement qui démarre. On sent une certaine effervescence, et je suis heureux de pouvoir être acteur de cette dynamique. C’est aussi un grand défi, puisque PSL regroupe un spectre très large de disciplines et de communautés : des humanités, aux arts, et aux sciences « dures ». Au-delà de l’excellence de chaque discipline, que PSL doit évidemment continuer à développer, stimuler les fertilisations croisées est un objectif très motivant. De nature, je suis curieux de tout, et avec PSL, il y a beaucoup à découvrir. Il y a aussi certainement la possibilité d’innover dans la manière d’aborder certaines questions fondamentales qui par nature sont transdisciplinaires, ou dans la recherche de réponses aux grands enjeux de société.
Comment voyez-vous cette fonction de VP Recherche ?
Le VP Recherche est membre du comité exécutif de l’université, qui entoure le Président. J’attends bien sûr de ce Comex de fonctionner comme une équipe soudée, dans laquelle le profil et l’expérience des un-e-s et des autres nous enrichissent collectivement.
De mon côté, je vais m’attacher à poursuivre la mise en œuvre des programmes gradués. Leur création est un acte extrêmement structurant de PSL avec de nombreux enjeux : connexion entre formation, recherche et innovation, transdisciplinarité, ouverture internationale, actions inter établissements… de nombreux objectifs de l’Université se recoupent de fait dans les programmes gradués. Par ailleurs, la poursuite et le développement des grands projets de recherche seront évidemment au cœur de mes préoccupations avec une question centrale : quelles sont les opportunités offertes par PSL qui dépassent ce que les établissements peuvent faire individuellement ? Le potentiel de PSL est assez unique.
Que peut vous apporter votre expérience de Directeur de la Recherche de l’ESPCI ?
Je vais évidemment bénéficier de cette expérience enrichissante. Ces 4 années passées en tant que DR de l’ESPCI m’ont permis de cerner les différentes facettes d’une fonction de direction. J’ai apprécié le côté exaltant, et les rencontres multiples qui font que l’environnement PSL m’est déjà familier. En tant qu’enseignant-chercheur et membre de l’équipe de direction d’un établissement, j’ai aussi vu PSL sous un angle différent de celui que j’aurai dans ma nouvelle fonction. Cela m’aidera beaucoup, j’en suis sûr, à mieux comprendre comment être, collectivement, plus que la simple addition des forces de chaque établissement.
Rémi Carminati est ingénieur et docteur de l’Ecole Centrale Paris. Après un premier poste à l’Ecole Centrale, il est nommé professeur à l’ESPCI Paris – PSL en 2007, où il rejoint l’Institut Langevin deux ans plus tard pour y poursuivre ses activités de recherche. Physicien théoricien, Rémi Carminati est spécialiste d’optique des milieux complexes et de nanophotonique. Ses travaux abordent des questions fondamentales en physique des ondes, et des applications en imagerie, en photonique, et dans le domaine de l’énergie. Il a été directeur adjoint de l’Institut Langevin de 2009 à 2019, et directeur de la recherche de l’ESPCI de 2015 à 2019. Il a reçu plusieurs prix scientifiques, dont le prix Fabry-de-Gramont de la Société française d’Optique, et a été nommé Fellow de l’Optical Society of America. Il rejoint la direction de PSL en tant que vice-président recherche en janvier 2021.