Evaporation à l’échelle microscopique et à haut flux thermique
Cette thèse étudie théoriquement les processus de transport au voisinage de la ligne triple de contact liquide-gaz-solide et leur impact sur l’évaporation macroscopique.
Dans la première partie de la thèse, l’hydrodynamique au voisinage de la ligne de contact est étudiée sous les conditions de mouillage partiel. L’évaporation induite par le chauffage du substrat dans l’atmosphère de vapeur du même fluide est considérée. La relaxation de la singularité hydrodynamique de la ligne triple est considérée. La principale conclusion de la thèse est que l’effet Kelvin (dépendance de la température de saturation de la pression) est suffisant en soi, pour faire disparaitre la singularité des variables hydrodynamiques. La microrégion (le voisinage de la ligne de contact) est résolue numériquement et analytiquement pour de faibles pentes de l’interface liquide-vapeur. Les échelles de longueur caractéristiques du problème sont identifiées et la nature multi-échelle du phénomène est prise en compte. Les études paramétriques effectuées révèlent le rôle de la résistance thermique de l’interface vapeur-liquide, de la longueur de glissement, du terme thermocapillaire, du recul de vapeur et ainsi que des forces de surface. Une extension de l’approximation de lubrification pour de pentes élevées de l’interface gaz-liquide à l’évaporation est discutée.
Dans la seconde partie de la thèse, le modèle précédemment établi pour la microrégion est couplé à des simulations numériques de la croissance d’une bulle de vapeur. Le départ de la bulle de vapeur de la paroi chauffante pendant l’ébullition a également été étudiée. Il a été proposé dans la thèse, que sous des charges thermiques élevées, l’augmentation de l’angle de contact apparent provoque l’étalement de la bulle de vapeur sur la paroi chauffante. Ce phénomène peut conduire, au séchage de la paroi observé pendant la crise d’ébullition.