par Michel Prum
Charles Darwin est un homme qui soulève une tempête lorsqu’il publie en 1859 On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life. Si cette première édition à 1 250 exemplaires est épuisée le jour même de sa sortie, le 24 novembre, cela ne veut pas dire que l’ouvrage suscite l’enthousiasme général de son lectorat. Il est difficile d’imaginer la violence des attaques qui en ciblent l’auteur. La presse le caricature en singe et le darwinisme devient immédiatement aux yeux du grand public la « monkey theory ». Pourquoi Darwin dérange-t-il à ce point l’Angleterre victorienne ? C’est la statut même de l’humain dans la sphère du vivant qui est remis en cause, et un texte de Sigmund Freud, publié en 1917 dans une revue hongroise, permet de mieux comprendre la virulence des invectives dont il fut l’objet.
Spécialiste de l’œuvre de Darwin, Michel Prum a fondé le Groupe de recherche sur l’eugénisme et le racisme, qui approfondit notamment la domination de groupes sociaux par d’autres dans l’aire anglophone. Il dirige en outre la prodigue collection « Racisme et eugénisme », aux éditions L’Harmattan.
Cette conférence fait partie du cycle "Science et conscience", organisée conjointement avec la Société des Amis de Julie Boch et la librairie Transboréal.
Attention, ces conférences sont payantes :
– 6€ pour le grand public ;
– 4€ pour les adhérents de la Société des amis de Julie Boch ;
– gratuit pour les étudiants de Paris Sciences et Lettres.
Le programme complet du cycle est disponible sur le site de Transboréal.