Dirigée par Bertrand Cinquin, ingénieur de recherche au CNRS, la plateforme technologique de l’IPGG est une unité d’appui et de recherche (UAR CNRS), spécialisée en particulier dans la conception et la fabrication de puces microfluidiques. Les puces actuelles utilisées en recherche sont principalement réalisées en PDMS, un élastomère, dont les propriétés ne permettent pas d’envisager une fabrication en grand nombre.
L’équipe vient d’être lauréate d’un appel à projet « Sésame PIA4 » de la région Île-de-France avec BPI France. Le dossier porté par PSL bénéficie du soutien du labex IPGG, du CNRS et des établissements impliqués dans l’IPGG ( ENS-PSL, Chimie ParisTech-PSL, Institut Curie, ESPCI Paris-PSL). Le projet permettra de travailler sur deux axes précis.
Comme l’explique Bertrand Cinquin, « l’idée consiste à changer de matériau pour la fabrication des puces, pour permettre une industrialisation à petite et moyenne série ». En travaillant avec des industriels spécialistes notamment des procédés d’injection, la plateforme pourra proposer une fabrication standardisée de puces offrant de meilleures propriétés comme la résistance aux solvants ou à la pression, ouvrant plus facilement des applications en chimie par exemple.
Par ailleurs, la plateforme va également œuvrer à faciliter l’intégration de ces puces grâce à une interface de programmation. Objectif affiché : favoriser l’automatisation pour gagner du temps, et permettre l’utilisation des puces à des équipes sans qu’elles aient des compétences en programmation logicielle.
Avec un budget de 750 000 euros, la plateforme compte s’agrandir avec deux nouvelles recrues pour le développement de solutions logicielles et pour l’utilisation des matériaux thermoplastiques pour la microfluidique et des nouveaux équipements.